Selon la Banque mondiale, la production mondiale de déchets solides municipaux s’élevait à 2,1 milliards de tonnes en 2017 et devrait atteindre 3,4 milliards de tonnes d’ici 2050. Comme le souligne une étude de l’Université jordanienne des sciences et technologies, l’élaboration de politiques de gestion des déchets solides est essentielle, mais insuffisante si elle n’est pas accompagnée d’un financement adéquat et d’un personnel qualifié pour les mettre en œuvre. Trouver l’équilibre entre l’expansion des services et la viabilité financière reste un obstacle majeur pour les municipalités du monde entier.
Safe and Clean for environmental services est née en réponse directe à la crise croissante des déchets en Jordanie. Fondée par Mohammad Naji Al Tarawneh, expert en chimie environnementale, l’entreprise a pour mission de transformer la gestion des déchets grâce à des solutions durables et de haute technologie, ancrées dans les principes de l’économie circulaire.
Les efforts déployés par la Jordanie pour s’attaquer à ce problème se sont révélés prometteurs. Selon l’Agence de presse jordanienne (Petra Jordan News Agency (Petra)), le secteur de l’économie verte a recyclé 7 000 tonnes de déchets dans le cadre de trois projets pilotes, la station d’Al-Sha’air traitant à elle seule jusqu’à 3 500 tonnes par jour. Malgré ces progrès, les taux de recyclage et de réutilisation restent faibles – entre 10 et 12 % dans le secteur informel et moins de 1 % dans le secteur formel –, ce qui souligne le besoin crucial de solutions évolutives et innovantes.